La Barjo: 100km finisher dans la douleur !

26 Septembre 2021 , Rédigé par Runner Life Publié dans #ultratrail

Deuxième gros trail de l'année après l'ultra marin et ses 175km maintenant place à la Barjo et ses 100km. Un trail que je souhaite faire depuis au moins 3 ans mais à chaque fois j'avais un empêchement. Cette année, la course à lieu en septembre au lieu du juin habituellement pour cause de COVID.

Sur le papier: départ à 4h30 pour parcourir 100km avec un D+ annoncé de 2400 en moins de 15h30, huit ravitaillements et seulement deux avec du solide au 28 et au 65ème kilomètre et que des produits avec emballages pour cause de Covid.  

La barjo Trail 

Dimanche 19/09

3h00 le réveil sonne, ça pique déjà ^^ je prends mon temps pour manger, m'habiller et direction La Hague, j'ai 20' de route depuis l'hôtel pour m'y rendre. Sur place, je n'ai vu aucune indication de panneau pour un éventuel parking ou pour indiquer la course. Je me gare dans une rue et direction la ligne de départ. 

Je vois Florent, nous nous suivons sur insta, on échange rapidement et c'est l'heure du briefing de course. Je vous avoue que je ne suis pas confiant quand j'entends l'organisateur nous dire : " nous avons tout fait pour maintenir la course alors soyez indulgent" Il nous parle de la course d'hier et que la personne qui était en tête s'est perdue et qu'il n'avait rien du matériel obligatoire demandé et qu'il était content qu'il n'ait pas gagné (j'espère que si il avait gagné, il aurait eu une pénalité)  Ils nous disent ensuite qu'il n'y aura aucun contrôle des sacs sur le matériel obligatoire ni avant, ni pendant, ni après la course. J'avoue ne pas comprendre, habituellement il y a des contrôles inopinés.

4h30: c'est l'heure du départ, normalement les premiers kilomètres sont plutôt roulants, j'avoue que je ne sais pas trop à quoi m'attendre sur ce parcours. J'ai juste entendu parler du final qui était "costaud". 

Nous voici donc parti, une centaine de coureurs sur ce parcours de 100km. Le bal des frontales commence et le début du parcours est plutôt roulant. 

5km 32' on vient de passer la première difficulté du parcours une montée qui passe plutôt bien, j'ai sorti mes bâtons sur la fin de celle-ci., la montée laisse place à une belle descente, il faut tout de même faire attention où l'on mets les pieds. 

Les conditions sont excellentes, pour le moment il fait même un peu chaud déjà alors qu'il n'est que 5h du matin ! 

10km: 1h04' nous faisons face maintenant à une nouvelle montée sur un terrain sableux cette fois-ci. Je sors les bâtons et avance tranquillement dans cette montée. Je double Romain un peu plus loin qui était lui aussi sur le marathon de St-André des eaux en aout dernier avec une perf en 2h56 ! 

16km: 1h47 premier ravitaillement, juste de l'eau et du coca. Je prends un verre de coca et me voila reparti. Pour le moment, le parcours est assez roulant malgré les montées. Nous avons certes de belles cotes mais les chemins sont propres et cela permet d'avancer sans trop de difficulté. 

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20km: 1h16 la pluie fait son apparition depuis quelques minutes, c'est une petite pluie fine, pas besoin de sortir la veste pour le moment. Nous alternons depuis le début montées et descentes sans vraiment m'en rendre compte. Pour le moment, je trouve le parcours un peu trop facile, ce qui n'est pas forcément rassurant quand je sais que ce trail est annoncé comme compliqué. 

Je retrouve Romain ou plutôt il me rattrape, nous discutons, pendant plusieurs kilomètres ce qui est assez agréable, car à 100 coureurs sur une telle distance, il est facile de se retrouver seul. On parle de notre denier marathon où nous nous sommes vu, de nos objectifs, de cette course également et que l'un comme l'autre nous préférons la route.  

25km: 2h51 Les kilomètres avancent et la pluie s'intensifie, je suis toujours avec Romain, j'hésite à sortir ma veste de pluie mais le ravitaillement avec solide du 28ème est proche et je me dis que je vais bien tenir 3km comme ça. 

Romain part devant dans une petite montée, je le laisse partir la course est encore longue, mais je ne le verrais plus^^

29km: 3h15 le ravitaillement solide. Je recharge mes flasques, je prends un coca et je découvre le ravitaillement ! J'avoue que sur le coup j'hallucine un peu, on nous annonce des ravitaillements avec emballages, ok pas de soucis. Là je me retrouve avec une corbeille de pates de fruit, et des gels ! 

Pour moi ça ressemble à tout sauf à un ravitaillement, des pates de fruits j'ai ce qu'il faut dans mon sac et l'utilité d'un gel sur une telle distance....J'aurai pensé avoir au moins quelques bananes, tucs.... Et ravitaillement liquide une petite soupe n'aurait pas fait de mal. 

Autant vous dire que nous sommes à la diet ^^ Je me dis que je trouverais peut-être une boulangerie en chemin.  

Le point positif: la pluie s'est arrêtée, pas besoin de sortir la veste pour le coup. Me voilà reparti avec le levé du jour en prime. 

32km: 3h38 je découvre la mer pour la première fois aujourd'hui et c'est toujours sympa, les paysages sont magnifiques bien que le ciel soit encore bien couvert.  Nous empruntons des chemins de GR et nous sommes parti pour 10km environ de plat sur le papier. 

On longue la plage, c'est toujours sympa à vivre puis on se retrouve sur celle-ci. Nous avons de la chance le sable est relativement dur, ce qui permet de bien courir dessus.  J'aperçois quelques coureurs à un peu moins de cent mètre devant moi et quasiment pareil derrière.  

Les nuages commencent à se découvrir, le soleil arriverai jusqu'en Normandie ! Je passe le ravitaillement du 40ème assez rapidement je remplis mes flasques et prends un coca. Les bénévoles sont au top toujours le sourire et les secours sont présent. 

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42km: 4h50 le passage du marathon toujours un moment spécial qui te fait rentrer dans l'ultra. C'est aussi le moment pour faire un premier point sur le bonhomme. On ne va pas se mentir, j'ai les cuisses qui tirent déjà bien. Il y a certes eu quelques montées mais pour le moment rien de bien méchant et j'ai déjà quelques sensations de cuisses qui tirent ! 

J'arrive maintenant sur une plage de galets et là c'est assez compliqué, courir sur des galets ce n'est pas super stable, impossible de sortir les batons non plus, je me mets en marche rapide. Après environ un peu moins de 2km fini les galets enfin ! 

45km: 5h10 encore 5km et nous en aurons fini avec la première partie de cette Barjo.  Attention car les 5km à venir ça grimpe ! 

J'envoie un sms à un pote qui est sur le 50km et qui va prendre son départ dans quelques minutes, je suis à moins de 3km de lui, mais je ne pense pas réussir à le rattraper ^^

En effet, après être sorti de la plage et quelques centaines de mètres de fait c'est parti pour la montée, je m'attendais à pire, en revanche nous sommes sur un chemin propre, large et finalement la montée ce fait plutôt bien, enfin ça c'était jusqu'à un virage et le chemin est un peu plus compliqué.

On approche de la fin de cette première boucle, quelques passages dans un champs et dans des zones boueuses, une mini montée avec une corde pour s'aider dans la montée. 

49km: 5h44 passage de la ligne pour la première fois, la prochaine sera la bonne. Je m'arrête au ravitaillement et comme depuis le début ou presque, que de l'eau et du coca. Je ne comprends pas pourquoi ne pas avoir mis de solide ici sachant que c'est la ligne d'arrivée. 

Me voilà reparti pour cette deuxième partie. Je repars avec un coureur du coin qui me dit que la deuxième partie est beaucoup plus compliquée que la première surtout la fin, Ah! ça annonce la couleur moi qui est déjà un peu mal aux cuisses. Direction le prochain ravitaillement avec du "solide" au 65km.

55km: 6h30 le parcours est assez roulant pour le moment avec alternance de route et de chemins assez propres. J'ai un premier appel de ma femme et mes filles, cela fait du bien moralement, car nous sommes tout de même assez régulièrement seul sur le parcours et il y a peu de spectateurs. 

Le balisage est bien fait, je ne me suis pas trompé une seule fois pour le moment, après il faut dire que j'ai le parcours dans ma montre et qu'elle sonne à chaque fois que je dois changer de direction, ce qui me permet d'anticiper et de moins réfléchir au balisage. 

Le ciel est maintenant bien dégagé et je commence à avoir chaud avec mes collants. J'alterne marche et course pour essayer d'économisé mes cuisses car je le sens de moins en moins... Je double un coureur sur un portion de route en montée qui lui en a marre de ces portions de route alors que moi ca me fait plutôt plaisir^^. 

60km: 7h14, je rentre doucement dans le dur et le parcours va se compliquer de plus en plus. Le coureur que j'avais doublé dans la montée sur route me passe mais ne semble pas au mieux lui non plus.  Mon objectif pour le moment, c'est de rejoindre le prochain ravitaillement et d'essayé de chasser les pensées négatives qui me viennent en tête, comme abandonner par exemple. 

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Un peu plus loin dans la descente, je vois le coureur qui vient de me doubler monter dans une voiture, il arrête. A ce moment, j'avoue que je me dis je ferai bien pareil, il reste un peu moins de 40 km et j'ai les cuisses en feu, mentalement je suis dans le dur. Allez je me dis tiens au moins jusqu'au prochain ravitaillement. 

65km: 8h de course., on arrive sur un port, les gens sont au bar-restaurant, on nous applaudi un peu cela fait du bien. Arrivé au ravitaillement et là, moralement, c'est la déroute: de l'eau, du coca, des pates de fruits et des compotes. Bordel j'ai FAIIMMMM !!! bon je dis rien, les bénévoles sont hypers souriants, sympas. Je remplis mes gourdes et je pars pour quelques mètres. Je vois une table de camping en bois et je m'y assois, je mange une de mes barres tranquillement et je sors les bandes de tape de mon sac et me les places sur les cuisses en espérant soulager les quadris. 

J'ai ma femme et mes filles en visio cette fois, je repars en marchant tout en discutant, je suis dans le dur mais j'essaye de faire bonne figure malgré tout. 

70km 8h50 de course, mentalement ça devient de plus en plus compliqué, j'en ai marre, je ne vous le cache pas. Le parcours va comporter un peu moins de dénivelé durant les prochains kilomètres. Je me dis profite en pour essayer de te refaire la cerise... Ca c'était sur le papier...

Le point positif, il fait super beau et nous arrivons avec vue sur la plage et dans un paysage sauvage magnifique, c'est presque aussi beau que la Bretagne ^^

J'avance tant bien que mal en ayant pour objectif le prochain point d'eau, mais clairement je n'y suis plus, la motivation a disparue et pire, le plaisir n'est pas là et c'est à ce moment que je me dis pourquoi continuer si tu ne prends pas de plaisir dans ce que tu fais. 

Le parcours est assez roulant mais je ne suis plus en état de courir, j'avance tant bien que mal un pied devant l'autre. 

77km 10h de course je passe le point d'eau, rempli mes flasques, échange avec les bénévoles. Allez le prochain point d'eau est à 84km. Je ne sais pas comment mais je reprends mon chemin machinalement plus qu'autre chose. 

J'essaie de profiter un maximum du paysage, en même temps à la vitesse où je vais, je ne peux que profiter ^^ j'ai l'impression que le paysage ne défile pas, heureusement que c'est joli sinon je n'ose imaginer la galère supplémentaire. 

Nous sommes sur des chemins qui longent la côte sauvage, au même niveau que la mer. Le hic sur ces chemins, des portions de galets mais pire des genres de petits murets, le soucis c'est qu'il faut bien lever la jambe et c'est juste l'horreur pour mes cuisses. 

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Je reçois un appel de ma femme et mes filles qui savent que je suis dans le dur et que je pense à arrêter. Elles me remotivent pour aller jusqu'au bout : "Allez tu as pas été là-bas pour rien, t'as un gros mental tu vas y arriver, accroches toi"- "Allez Papa tu vas finir t'es le meilleur",... pfiou ça fait du bien moralement, je raccroche et je craque, trop plein d'émotion, les larmes montent. 

Je reçois un nouvel appel de Jeremy (m'a femme lui a demandé de m'appeler pour m'encourager) avec qui j'avais été au Mt St-Michel, il s'est fait un marathon ce matin, il me dis j'avais prévu 30km mais j'ai pensé à toi sur ta course alors j'ai poussé jusqu'au marathon. 

J'aperçois le ravitaillement au loin devant moi, j'ai hâte même si je sais qu'il n'y aura pas à manger, mentalement ça fait du bien malgré tout. Je suis sur un chemin il y a quelques branches assez basses, je baisse la tête mais pas assez, je me mange la branche en plein sur le crâne ça pique un peu. (vous comprendrez plus tard pourquoi)

84km 11h24' J'arrive au ravitaillement remplis les gourdes et bois mon coca habituel. Je repars en marchant tranquillement. 

Je reçois un appel de Steph un pote qui est du coin et qui me dit, "là tu vas avoir des paysages magnifiques qui arrivent lâche pas". Puis un appel de Sylvain du Québec qui a bien senti que j'étais dans le très dur et qui m'encourage à ne pas lâcher.

Je prends tranquillement la montée sur route qui arrive en ayant comme prochain objectif le 90km signe du dernier point d'eau. 

Il fait de plus en plus chaud et avec ma tenue ça n'aide pas il faut dire. Je commence à avoir mal à la tête, je ne sais pas si c'est la chaleur, si j'ai soif, peut-être la faim. Je m'arrête quelques secondes  je bois tranquillement, je mange quelques energy ball et je repars mais ça ne passe pas vraiment. On rajoute à cela les cuisses qui sont totalement explosées ça devient très dur. 

Stéphane avait raison, les paysages sont superbes mais ça se mérite. J'essai de trottiner dès que je peux, c'est à dire quand c'est plat, quand ça monte je marche avec les bâtons à un rythme correct et quand ça descend j'ai trop mal aux cuisses pour réussir à trottiner, la loose total. 

90km 12h38 dernier point d'eau j'ai rattrapé deux trois coureurs sur 50km mais je me fais bien doubler. C'est donc parti pour les 10 derniers kilomètres, ma montre en annonce 11 avant l'arrivée. 

C'est reparti, sorti du ravitaillement et la couleur est vite annoncée avec une belle descente technique. J'ai mal, voir très mal aux cuisses. Je m'arrête après même pas 100m pour prendre quelques photos tellement la vu est belle. 

Me voilà reparti et là il faut passer des rochers qui jonchent le GR, mais quand tu as les cuisses défoncées c'est juste un calvaire. Je laisse les coureurs passer pour ne pas les gêner. 

Je me fait rattraper par Florent qui reste quelques mètres avec moi et que je vois ensuite filer au loin^^

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Ma montre sonne 19'50 au dernier kilo puis 17'59 bordel je suis proche des 3km/h. Ma montre m'annonce une arrivée à 20h06 soit 6' après la barrière horaire ! Dans ma tête c'est l'électrochoc, hors de question que je finisse hors délais, pas après toute cette souffrance. 

C'est le moment de se faire encore plus violence, tu es capable de trottiner, certes pas vite mais que c'est possible il faut que je trottine. Les deux kilomètres suivant passent mieux en 12' et 11'.

95km 13h54 j'ai mis 1h16 pour faire 5 kilomètres, certes je suis cassé mais le parcours est vraiment très compliqué, en forme, j'aurai été plus vite mais les parties sont vraiment techniques et certains passages avec la falaise sur la droite ne sont pas forcément super rassurant surtout quand la fatigue est là. 

Je suis avec un coureur depuis quelques kilomètres il fait le yoyo derrière moi, mais il ne souhaite pas passer devant. Encore un kilomètre compliqué en plus de 18'.

Le parcours redevient un peu plus "roulant" j'arrive à "courir" un peu reste les passages d'escalier à passer. Je vais pour envoyer un message à ma femme et je vois 2% de batterie, je lui dis juste plus de batterie pour ne pas qu'elle s'inquiète. 

Le coureur suis depuis plusieurs kilomètre me dit "ça l'air d'être très dur quand même pour toi, j'ai l'impression que tu souffres". Le mot est bien choisi en effet je souffre. Je lui dis "allez vas y passe devant maintenant." 

J'ai toujours un peu mal au crâne par moment, je regarde la montre elle m'annonce maintenant une arrivée à 19h51 c'est déjà mieux au moins je passe la barrière horaire. 

98km 14h28 de course il reste 3 km de course et une belle montée à faire quand on regarde le profil de course. Par chance, celle-ci a lieu sur route ce qui me facilite grandement la tâche. J'ai un coureur en visuel dans la montée, lui sans bâton moi avec. Je me donne un rythme que je trouve plutôt bon et je rattrape la personne qui est devant moi, je continu la montée sur plus d'un kilomètre, je suis passé en 10'50 au kilo. 

Il reste moins de deux kilos on retrouve la fin du premier tour avec les passages dans la boue je me fais doubler par deux coureurs et on se félicite au passage de finir cette aventure. Je ne force même plus, pas besoin de courir la barrière horaire sera passée, je fini tranquille. 

On retrouve le passage avec la corde. Je lance mes bâtons devant moi, commence à monter, il y a quasiment rien à monter mais avec les douleurs aux cuisses ça pique. J'arrive, je tape dans un de mes bâtons qui tombe ^^ Naannnn je dois recommencer descendre et reprendre la corde, cette loose jusqu'au bout. 

Allez plus que quelques mètres à parcourir il y a un peu de monde pour applaudir, je vais pour sortir ma go pro de mon sac et merde je la vois pas ! Je regarde au sol rien, fait chier, j'ai du la faire tomber. J'entends les spectateurs dire il a perdu quelque chose. Je commence à faire demi-tour et merde le con je l'ai sur moi dans la ceinture Sammie, le manque de lucidité. Bon direction l'arrivée cette fois. 

Je passe la ligne, on se tape dans la main avec d'autres coureurs, on l'a fait bordel 15h04, soit le même temps que sur mon premier 100 kilomètre mais c'était de la route et beaucoup plus facile. 

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Je vais vers la tente du ravitaillement finale, j'emprunte un téléphone à un bénévole pour prévenir ma femme que je suis arrivé. 

Place ensuite au ravitaillement...ou pas comme pour les autres, de l'eau, du coca, des pates de fruit et quelques compotes sportives. Comment dire, que je suis un peu dégouté, levé depuis 3h du matin, 101km, j'ai un peu faim là quand même.

Je sors, récupère le cadeau de finisher, un t-shirt blanc et un buff. Je demande à un coureur de me prendre en photo devant le panneau finniser et direction la voiture pour me changer et manger mon paquet de choco que j'avais apporté. 

Pour la petite histoire, je passe ma main dans les cheveux et je sens une croute, je gratte un peu et en fait c'est du sang et une bonne bosse que j'ai sur le crâne, je comprends mieux mon mal de crâne que j'ai eu en fin de course après cette branche que je me suis mangé au 84ème. Je n'avais même pas eu la lucidité de passer la main dans mes cheveux. 

Conclusion : 

Je n'avais pas souffert à ce point depuis bien longtemps sur une course, pourquoi c'est la question à laquelle il faut répondre. Plusieurs chose, déjà de base, je ne suis pas un traileur et d'ailleurs c'est mon record en D+ aujourd'hui avec 2600m. Je pense que je n'ai pas assez sollicité mes quadris pendant les entrainements. 

Je pense également que j'étais dans un jour sans car j'ai senti rapidement que l'aventure du jour serai compliquée. 

J'ai failli lâcher à plusieurs reprises sur cette course, surtout quand j'ai vu le coureur monter dans une voiture juste devant moi. Heureusement, le soutien de ma femme et mes filles m'a aidé à surmonter cette baisse que j'avais, les appels des potes a fait du bien également. Je suis content d'avoir été au bout de cette course dans la souffrance mais surtout sans blessure, je savais que mes douleurs étaient musculaires et si j'avais senti vraiment un risque j'aurai lâché, je n'ai aujourd'hui plus aucun soucis avec l'abandon. 

Concernant le course, le parcours est vraiment très compliqué, surtout cette fin de parcours ultra sélectif j'ai mis 2h26 à faire les 11 derniers kilomètres. Les paysages sont vraiment superbes surtout quand le soleil est là. 

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Que dire des bénévoles et des pompiers présents sur les points d'eau et "ravitaillements" qui avaient le sourire et étaient vraiment supers sympas. Un grand merci à eux car sans eux la course n'existe pas. 

L'organisation en revanche, pour moi elle n'était pas au niveau et pour avoir échangé avec d'autres coureurs après la course et sur les réseaux je ne suis pas le seul à le penser.

Les ravitaillements: comment sur un 100km il est possible de mettre que 2 ravitaillements et au 28ème et 65ème sachant que la fin est dure, je trouve cela un peu abusé. Parlons maintenant de la contenance de ces ravitaillements, l'organisation a annoncé 2-3 semaines avant le début de course que les deux ravitaillements ne seront que des produits emballés sans en dire plus, le tout pour cause de Covid....

Bon avec emballage, je pense qu'il était possible de proposer des bananes, des tucs en mini sachet,....bref autre chose que des pâtes de fruits, gel et compote sport. D'ailleurs je ne comprends pas ce système de produits emballés, sur l'ultra marin il y avait juste interdiction de se servir seul, au marathon de st andré pareil.  Pourquoi ne pas avoir mis de la soupe, nous avons tous un golbet dans le matériel obligatoire.... 

Je vous parle pas du ravitaillement final inexistant là j'avoue c'était le ponpon pour moi tu finis un truc de Barjo et rien à manger...covid oblige.... en revanche le bar était ouvert à la consommation avec une restauration....bref passons. 

Je reçois un message sur insta lundi quand je montre le cadeau finisher en me disant : " tu as déjà bu ta bouteille de cidre" Quelle bouteille ? Donc les gens qui ont fait 26km la vielle on un t-shirt finisher et une bouteille pour une inscription moindre...

Je n'ai pas pour habitude de critiquer une organisation mais là clairement pas au niveau pour moi dommage car les bénévoles sont top et la course aussi. 

 

Mon matos sur cette course :

Chaussures : Salomon Speedcross (test ici)

Chaussettes : Compressport ultra trail 

Sac Osprey duro 6

Montre Garmin fenix 6 pro (test ici)

Maillot : t-shirt technique aux couleurs d'haroz

Manchons de cuisses : Compressport under control quad (test à découvrir ici)

Bandes de tape

Collants et tutu ^^

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Nutrition  Holyfat (test ici)

 

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