Tu cours trop !

20 Janvier 2022 , Rédigé par Runner Life Publié dans #reflexion

Lorsque l'on commence à courir, on ne s'imagine pas mais le monde de la course à pied est rempli de critiques, il y a ceux qui jugent les personnes sur leurs chronos sans rien savoir de la vie de ces gens, sur leurs parcours (vous pouvez retrouver ma réflexion sur le sujet ici) et il y a ceux qui te disent "tu cours trop" ce qui nous amène au sujet du jour. 

Il arrive qu'on me dise "Damien tu cours trop" et je pense que ne suis pas le seul à avoir cette réflexion ?  La question que je me pose toujours c'est quoi courir trop ? Est-ce une sortie trop longue, trop de sorties sur une semaine, trop de courses, à partir de combien peut-on dire que tu cours trop, c'est quoi le curseur ?  Malheureusement je ne connais pas la réponse mais nous allons essayer d'y réfléchir ensemble. 

Remontons un peu dans l'histoire de la course à pied, si je m'appuie sur l'histoire de Philippidès certainement le plus célèbre des coureurs antique, voici ce que nous trouvons sur Wikipedia : 

Selon Hérodote, Philippidès parcourut environ 250 km en 36 heures pour rejoindre Sparte depuis Athènes et demander de l'aide. Cette course est à l'origine du Spartatlhon.

Pour rappel, nous sommes en 490av J-C Philippidès vient donc selon la légende de parcourir 250km en 36h soit une moyenne de 6,94km/h le tout avec un équipement des plus spartiate ^^ sans montre GPS, sans chaussures à plaque carbone, je ne vous parle même pas des accessoires de récup à cette époque. Pensez-vous qu'à cette époque une personne est venue le voir en lui disant Philippidès tu cours trop ? 

J'entends parfois "tu as fait trop de kilomètres cette semaine, ou ce mois-ci" Comment juger un bilan kilométrique, j'ai toujours trouvé cela très compliqué. Vous pensez qu'une personne qui se prépare pour un 10km va avoir besoin d'un volume aussi important qu'une personne préparant un marathon, ou encore une personne préparant un ultra ? Je ne pense pas, il va de soit que le trop est intimement lié au fait de ce que prépare la personne et aussi de son envie.

On me dit aussi : "tu vas te blesser", "prends plus de récup". Sur ce point, je pense que personne n'est à l'abris d'une blessure malheureusement, pour preuve, même les plus grands champions qui sont pourtant suivi au quotidien peuvent se blesser. 

Je pars du principe que plus tu vas penser à la blessure plus tu as de chance que celle-ci t'arrive car elle occupe ton esprit et tu perds la concentration. Maintenant personne n'est à l'abris comme je l'ai évoqué.

Concernant la récup, nous sommes tous différents et tout est intimement lié je pense. Si l'on compare deux personnes: une qui va courir un marathon sans trop de prépa et l'autre en se préparant le mieux possible, qui a le plus de chance de galérer sur la récup ? Ce n'est pas celui qui aura parcouru le plus de kilomètres à mon avis car son corps se sera habitué à l'effort. 

Quand j'ai commencé à courir, j'avais entendu des choses comme "après un marathon il faut prendre autant de jours de repos que de kilomètres, certain disait que miles. Déjà nous avons une version qui nous donne 42 jours de repos et l'autre 26 jours. Aujourd'hui je lis de plus en plus qu'il faut 2 semaines de coupure, certains même disent que l'on peut reprendre après 5 jours !

Où est le juste milieu ? Tout est une question de sensations, il y a quelques années j'aurai été incapable de courir la semaine qui suit le marathon, aujourd'hui il m'arrive de courir le surlendemain. Le principal est d'être à l'écoute de son corps de ses sensations, alors oui, une course laisse des traces c'est certain. 

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La récup commence une fois la ligne d'arrivée passée et non pas le lendemain comme on pourrait le croire. De mon coté, je commence par bien m'hydrater, ensuite c'est chaussettes de récup, bluetens, et massage des cuisses et mollets  avec de l'huile. Le lendemain je me force à marche et à essayer d'être actif, moins tu bouges plus dur sera le mise en mouvement. 

Il y a aussi tout ce que l'on ne voit pas, par exemple, je vais régulièrement chez le kiné, le plus souvent c'est pour pas grand chose, mais comme je vous l'ai dis, j'essaye d'être le plus possible à l'écoute de mon corps et quand il y a une sensation que je ne trouve pas bonne, un début de gène que je ne connais pas, je préfère aller directement chez mon kiné et voir avec lui ce qu'il est possible de faire. D'ailleurs, il ne m'a jamais interdit de courir.

Il y aura toujours du monde pour critiquer votre façon de courir, vos temps, votre tenue de course,... L'important ce n'est pas ce que les autres pensent mais votre ressenti par rapport à votre pratique du sport.  Comme j'aime le dire, nous n'avons pas tous les mêmes envies, travails et de ce fait le même temps à consacrer à la pratique d'un sport. 

 

L'important c'est le mouvement car le mouvement c'est la vie. 

 

 

 

 

 

 

 

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P
Oui, et si chacun s'occupait de ses affaires :) C'est tellement personnel tout ça! On récupère tous différemment, etc... Bref, c'est chacun qui voit!
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G
Le fameux "tu cours trop", j'y ai droit aussi de temps en temps. Mais je suis tout à fait d'accord avec sur pas mal de point. Parfois je leur dit "quand on aime, on ne compte pas." On n'enfilerais pas autant nos chaussures si on n'aimerait pas courir. <br /> De façon général plus on court, plus le corps si habitue et s'adapte. Il est donc plus facile de courir plus et comme tu dis de récupérer beaucoup plus facilement/rapidement après une course. Ce qui compte c'est la progressivité pour arriver à courir autant pour ne pas se blesser.<br /> <br /> Bonne continuation !
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R
C'est sur que si on n'aimait pas ça on n'en ferai pas autant ^^, et en effet la progressivité reste la clé