Marathon de Zurich Finisher reçu 4/4

17 Avril 2025 , Rédigé par Runner Life Publié dans #marathon

Tout est parti de la Fête de la musique 2024. On discute… et ne me demandez pas comment, mais on se retrouve à parler marathon. En quelques secondes à peine, me voilà sur mon téléphone. On choisit Rotterdam, prévu pour le 13 avril 2025.

Petit hic au moment de l’inscription : plus aucune place disponible. Les 17 000 dossards sont partis en quelques heures. Pas assez rapides… Après quelques recherches, notre choix se porte finalement sur Zurich.

Marathon de Zurich Finisher reçu 4/4

Nous serons quatre au départ :

Henri (à droite sur la photo), pour son 16ᵉ marathon,
Antoine (à gauche sur la photo), pour qui ce sera le premier – malgré une préparation écourtée à trois semaines à cause d’un souci à l’épaule,
Mohamed (a la gauche d'Henri sur la photo), premier marathon, premier dossard, six sorties en six mois et des chaussures testées sur seulement deux runs,
Et moi, pour mon 25ᵉ marathon.

🎯 L’objectif : rester ensemble du début à la fin. Pas de chrono en ligne de mire, juste franchir la ligne tous les quatre.

Retrait des dossards – Le calme suisse

Samedi matin, direction le centre de Zurich pour le retrait des dossards. L’ambiance nous surprend : c’est calme, trop calme… Pour un samedi, on se demande presque si le marathon a vraiment lieu le lendemain.

Une petite balade plus tard, nous arrivons à l’entrée d’un centre commercial. Une seule flamme indique le retrait. À l’intérieur : efficacité suisse ! Quatre dossards récupérés en moins d’une minute. Pas de salon, pas de stands de partenaires… juste le nécessaire : dossard, t-shirt et quelques échantillons. Franchement ? Agréable de ne pas être dans une ambiance 100 % marketing.

Dimanche 13 avril – Jour J !

Le grand jour est là, surtout pour Antoine et Mohamed qui s’apprêtent à rejoindre la famille des marathoniens. Avec Henri, on est encore étonnés : à 15 minutes du départ, les SAS sont quasiment vides. Pas de stress, ça se remplit doucement.

8h : départ des élites. De notre côté, on part en courant depuis notre SAS, avec 400 mètres à parcourir avant de franchir la ligne de départ.

Nous voilà parti pour une aventure de 42,195km !

Le marathon commence par une première boucle dans Zurich, puis nous longeons le lac de Zurich sur environ 12 kilomètres avant de faire demi-tour pour un retour dans Zurich au 35ème kilomètre et finir par une boucle dans la ville avant de rejoindre l'arrivée.

1km (5'55") : Nous sommes dans l'allure prévue, entre 5'55 et 6 minutes au kilomètre. La pluie fait une apparition timide avec quelques gouttes, mais cela ne dure pas. Le départ est fluide, il n'y a pas besoin de jouer des coudes, les rues sont larges et c'est vraiment agréable.

5km (29'14") : Tout va bien pour le moment, on discute beaucoup et on rigole, l'ambiance ressemble plus à celle d'une sortie longue qu'à un marathon entre nous. Nous enchaînons les différents virages dans la ville. Il y a un peu de monde sur le bord de la route suivant les endroits, mais rien d'exceptionnel. En revanche, nous avons déjà croisé quelques groupes de musique.

10km (59'35") : Nous sortons de Zurich, maintenant c'est parti pour 12 km tout droit avant de faire demi-tour. Momo semble en grande forme, il passe le premier la ligne des 10 km et nous sort : "Le marathon, c'est dans la poche !" Optimiste pour un premier marathon après seulement 10 km et n'ayant jamais dépassé les 18 km en entraînement !

Les kilomètres défilent, et il y a pas mal de petits groupes de musique un peu partout, ce qui est vraiment agréable.

15km (1h29'48") : Nous avons l'impression d'être en faux plat montant, mais vraiment ultra léger. Depuis le début du parcours, c'est le calme plat au niveau dénivelé. Nous prenons notre temps sur chaque ravitaillement pour boire un peu d'eau et manger quelques morceaux de banane.

En parlant des ravitaillements, ils étaient composés ainsi : la zone élite, puis gels, boisson isotonique, bananes et eau. Globalement c'est assez léger, mais en revanche à chaque ravitaillement il y avait des gels et de la boisson isotonique. Les bananes sont arrivées vers le 10ème kilomètre de mémoire.

Nous croisons déjà les premiers coureurs qui en sont au 28-29ème kilomètre alors que nous sommes au 16-17ème ! C'est toujours impressionnant de les voir courir.

18km (1h48'37") : Nous y sommes, pour Momo c'est un record de distance à chaque pas qu'il effectue. Autant vous dire qu'aujourd'hui il va l'exploser. Nous sommes toujours tous les quatre et nous discutons toujours autant. Antoine, de son côté, a quelques douleurs au psoas depuis quelques kilomètres. Nous ne lui disons rien, mais nous sommes un peu inquiets : commencer à avoir des douleurs aussi tôt dans la course, il va falloir gérer.

Mohamed reçoit pas mal d'encouragements de spectateurs avec son maillot de Naples floqué au nom de la légende Maradona. Il y a beaucoup d'Italiens dans cette zone de la Suisse, visiblement.

21,1km (2h07') : Nous y sommes, la moitié de la course est faite, et c'est maintenant Antoine qui bat son record de distance à chaque nouveau pas.

Nous abordons un virage qui nous offre la première vraie montée du parcours, assez raide mais très courte. Une fois terminée, nous sommes sur la route du retour. Psychologiquement, c'est un vrai boost de se dire que maintenant on rentre à Zurich.

Nous croisons depuis un moment un couple qui nous double, puis que nous redoublons. Je décide d'essayer de discuter un peu malgré mon très faible niveau d'anglais. Le plus facile, c'est le prénom inscrit sur son dossard : Noah, qui participe à son premier marathon avec sa copine. Lui semble beaucoup plus à l'aise qu'elle, mais il l'attend et l'encourage. Il ne parle pas français mais nous dit qu'il est Suisse avec des origines italiennes. Bref, un petit échange sympathique.

Nous accélérons un peu le pas sans vraiment nous en rendre compte sur 2-3 kilomètres avant de revenir à notre allure.

25km (2h29'48") : Le parcours est toujours aussi plat. De notre côté, l'ambiance est toujours aussi bonne. Cependant, on voit qu'Antoine souffre de plus en plus. Nous prenons de plus en plus de temps lors des ravitaillements, mais nous ne sommes pas pressés : la barrière horaire est de 5h30. Dans ma tête, je pense que nous pouvons finir entre 4h20 et 4h30.

Je continue à donner des nouvelles à nos femmes, comme depuis le départ, avec quelques messages ou vidéos.

Au fil des kilomètres, nous voyons de plus en plus de coureurs marcher, les visages se ferment... mais pas chez nous !

30km (3h00'56") : Nous y sommes, c'est l'heure de rencontrer (ou pas) le fameux mur du marathon. Sauf que lorsque nos montres affichent 30 km, nous passons devant un panneau indiquant 29 km ! Nous en sommes certains, nous sommes bien au 30ème kilomètre.

Le mur n'aura pas tardé à arriver : c'est sur ce kilomètre que le genou d'Antoine commence à faire des siennes. On lui dit de gérer sa course, de marcher quand la douleur est trop forte, et que nous resterons avec lui.

Nous faisons une pause pour essayer de lui poser un strap, qui malheureusement ne tiendra pas à cause de la transpiration. Pourtant, le peu de temps qu'il a tenu lui a fait du bien.

35km (3h38') : Nous arrivons à l'entrée de Zurich et essayons à nouveau de poser un strap, en essuyant un peu la transpiration avec du papier toilette. Nous sommes vraiment bien équipés, et tout ça sans sac ! J'ai sur moi : téléphone, barre Overstims, flasque de 500 ml, GoPro, et des bandes de strap !

Nous alternons maintenant marche et course. Même si c'est dur pour notre pote, nous savons que nous irons au bout et que nous franchirons la ligne d'arrivée tous les quatre ! Il nous reste un peu moins de 2 heures pour faire 7 km. Dans ma tête, même si je dois le porter sur mon dos sur quelques mètres, je le ferai ! On commence à quatre, on finira à quatre.

L'arrivée dans Zurich fait du bien car il y a du public sur les bords de la route, mais elle est aussi un peu frustrante car nous passons tout près de la ligne d'arrivée alors qu'il nous reste encore 6 km à parcourir.

37km (3h54') : Le rythme a bien ralenti. Je regarde mon téléphone et vois que j'ai reçu une vidéo de la fille d'Antoine, puis de sa femme. Je lui montre, et c'est là qu'on voit l'impact de ces messages sur le moral : après les avoir vus, nous réalisons notre kilomètre le plus rapide depuis longtemps ! Nous sommes passés de 8'55" et 9'11" sur les deux derniers kilomètres à 7'10" !

Il y a beaucoup de groupes de musique, mais aussi des coureurs qui nous encouragent. Nous entendons même des "Allez les Bretons !" – nous savons que ce sont des Français car, sur tout le parcours, personne ne semblait reconnaître le drapeau breton !

40km (4h22'22") : Plus que 2,195 km à parcourir ! Les derniers kilomètres ne sont que du bonheur... Depuis que nous sommes de retour dans Zurich, je pars un peu devant dès que je vois du monde. J'essaie d'expliquer avec mon anglais approximatif que mes potes courent leur premier marathon et qu'il faut les encourager : "They are Antoine and Mohamed !" Mon anglais ne doit pas être si mauvais, car ils semblent comprendre et jouent le jeu !

41km : C'est la fin, maintenant ce n'est que du bonheur... Enfin, un peu de souffrance aussi, surtout pour Antoine, mais il sait qu'il va finir son premier marathon, tout comme Mohamed.

42,195km (4h39'16") : Nous y sommes ! La ligne d'arrivée est franchie. Nous nous félicitons et allons récupérer nos médailles et quelques petits lapins en chocolat Lindt !

Maintenant, retour à la location pour jouer aux palets !

Conclusion : Un marathon d'émotions et de simplicité

D'abord, un énorme bravo à Mohamed et Antoine ! Se lancer dans un marathon sans préparation ni expérience, ça demande du cran. L'objectif était simple : devenir finisher. Mission accomplie haut la main ! Respect, les gars. Pour le prochain, on prévoit une vraie préparation... et on visera un meilleur chrono !

Le marathon de Zurich, quant à lui, m'a conquis par son authenticité. À l'opposé des événements surcommercialisés où le business prime, Zurich offre une expérience minimaliste et conviviale. L'ambiance reste intimiste malgré la foule des coureurs.

Petit bémol sur les ravitaillements : si les gels et boissons isotoniques à chaque poste sont appréciables (et rares !), un peu plus de variété serait la bienvenue - pourquoi pas des fruits secs, des snacks salés ou du chocolat pour changer ?

Côté parcours, c'est un vrai terrain de jeu pour la performance : seulement 78m de dénivelé positif selon ma montre ! Et cerise sur le gâteau : l'organisation astucieuse permet d'enchaîner marathon, semi et 10km le même week-end pour les plus motivés.

Une belle aventure humaine, dans l'esprit pur du running.

Mon matos sur cette course :

Chaussure : Mizuno Neo Zen (mon test ici) dispo chez I-run à150€ et Alltricks

Short : ASICS MetaRun dispo chez I-run à 75€ et chez Alltricks

Chausettes : Pente douce

Maillot des Spartiates Runner

Garmin fenix 7 dispo chez I-run et Alltricks

Bande de tapes dispo chez I-run

Barre Overstims : code RUNNERLIFE-OV sur l'ensemble du site

Go-pro

Je rédige des tests sur le matériel sportif, chaussures, électronique, ...sur mes courses, sur des conseils depuis maintenant bientôt 10 ans. Je le fait car j'aime cette idée de partager ma passion avec vous. Je ne compte pas le temps passé pour vous donner des conseils et je ne suis pas rémunéré par les marques pour le faire. En passant par l'un des liens ou par les bannières publicitaires présentes sur le site pour réaliser votre prochaine commande en ligne, je touche une petite commission sur la vente, vous soutiendrez le site, et cela ne vous coûtera pas plus cher !

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